Portrait botanique
Le Souci (Calendula officinalis), membre lumineux de la famille des Astéracées, tire son nom de sa capacité à marquer le temps, ses fleurs s’ouvrant au lever du soleil et se fermant à son coucher. Cette plante herbacée annuelle capture l’essence même du cycle solaire dans ses capitules dorés.
Les fleurs sont en réalité des capitules composés de fleurons ligulés à la périphérie et tubulés au centre, formant des disques solaires parfaits de 4 à 7 centimètres de diamètre. Leur couleur varie de l’orange vif au jaune profond, avec des nuances parfois presque rougeâtres. Les pétales, disposés en plusieurs rangées, créent un effet de profondeur saisissant, comme des vagues de lumière figées. Cette structure complexe est rehaussée par un cœur plus foncé qui contraste magnifiquement avec la couronne de pétales.
Le feuillage, d’un vert tendre légèrement aromatique, se compose de feuilles lancéolées entières ou faiblement dentées, couvertes d’un fin duvet qui leur confère une texture veloutée. La plante entière dégage une odeur caractéristique, à la fois herbacée et légèrement résineuse.
Symbolisme dans le langage des fleurs
Dans le langage des fleurs, le Souci symbolise la tristesse de la séparation, une association qui trouve son origine dans son comportement héliotrope : comme la fleur qui se ferme chaque soir quand le soleil disparaît, elle évoque la mélancolie des adieux. Cette symbolique est renforcée par sa fidélité au cycle solaire, rappelant la constance du souvenir malgré l’absence.
Dans la tradition victorienne, offrir des Soucis exprimait la douleur de la séparation mais aussi l’espoir des retrouvailles, comme la fleur qui se rouvre chaque matin. La couleur orange-dorée de ses pétales représente la chaleur du souvenir qui persiste malgré la distance.
Le fait que les fleurs se referment à la tombée du jour symbolise également la façon dont le cœur se replie sur lui-même dans la solitude de la séparation.
Traditions et légendes
Une légende grecque raconte que le Souci naquit des larmes d’Aphrodite pleurant la mort d’Adonis. Chaque fois que ses larmes touchaient le sol, une fleur dorée apparaissait, captant la lumière du soleil comme pour préserver la chaleur de l’amour perdu.
Dans les traditions médiévales, le Souci était considéré comme une fleur protectrice contre la mélancolie de la séparation. Les voyageurs en portaient souvent sur eux, croyant que son lien avec le soleil les aiderait à retrouver leur chemin vers leurs êtres chers.
Les herboristes utilisaient la fleur non seulement pour ses propriétés médicinales, mais aussi comme remède aux chagrins d’amour et à la tristesse des séparations.
Création poétique : “L’Adieu du Souci”
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